30 septembre au 6 octobre 2024

L’histoire de la Semaine Bleue

Naissance en 1951

Lancée en 1951, la « Journée des Vieillards », comme on l’avait d’abord baptisée, a été créée par arrêté du ministère de la Santé publique et de la population. Un comité national d’entente, composé de grandes associations, d’institutions de bienfaisance et de groupements représentant les personnes âgées, avait reçu pour mission d’organiser une quête nationale, relayée par des comités départementaux. Quant à l’Uniopss, elle était chargée d’en assurer la coordination. L’objectif était de récolter des fonds pour secourir les anciens les plus « nécessiteux », 6 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Parallèlement à cette quête, diverses initiatives axées sur la convivialité se développèrent peu à peu : goûters, repas dansants, sorties, envois de fleurs et de cartes postales ou encore visites au domicile des plus dépendants et dans les établissements. De même, une part croissante de l’argent récolté fut consacrée au financement d’activités de service, comme les aides ménagères.

Par la suite, l’amélioration sensible des retraites a permis d’affecter les fruits de la quête à des actions collectives, associatives pour la plupart, et de moins en moins à des secours individuels. En 1988, la collecte sur la voie publique prit fin et fut remplacée par une subvention du ministère des Affaires sociales.

Un nom qui a évolué

La sémantique connut, elle aussi, une évolution : de la « Journée des Vieillards », on passa à la « Semaine Nationale des Vieillards » puis à la « Semaine Nationale des Retraités et des Personnes Agées et de leurs Associations » pour se fixer, au début des années 90, à la « Semaine Bleue ». Un nouveau nom accompagné de ce slogan : « 365 jours pour agir, 7 jours pour le dire ».

 

 

Des thématiques engagées

Depuis l’origine, la Semaine Bleue milite et s'investit sur les sujets liés à l'âge et au vieillissement, à travers les thématiques qu’elle met en avant lors de chaque édition.

Certaines d’entre elle ont d’ailleurs contribué à certaines prises de conscience : reconnaissance due aux personnes âgées, problématique de la perte d’autonomie, lutte contre l’isolement, sans oublier l’importance des liens intergénérationnels.

A titre d’exemple, on peut citer la thématique de 1988 : « Solitude, perte d’autonomie : agissons avec les associations ». En 1995 : « Les retraités disent non à l’exclusion ». Ou en 1998 : « Les retraités, des mémoires pour l’avenir ». Le thème de l’édition 2004-2005 suscita de nombreuses réactions. « Et si on parlait des vieux » ? « Le titre était volontairement provocant, commente Pierre-Henri Daure, membre du Comité national et président depuis 1997 du comité départemental de la Côte d’Or, l’un des départements l actifs de la Semaine bleue. L’objectif était justement d’en parler et il a été atteint. Ce mot [ndlr :"vieux"], employé en contraste avec « jeune », n’est pas utilisé dans un sens péjoratif, mais avec toute la noblesse liée à l’âge ».

 

Retrouver la rétrospective des affiches depuis 1951

 

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